Les tiers-lieux à vocation économique
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Le concept de tiers-lieux apparait de plus en plus usité
tant au niveau de la littérature scientifique relative au
développement local qu’à celui des acteurs de l’animation
économique. Il s’inscrit à la croisée de différents enjeux
: la stimulation économique, la réhabilitation de sites
et quartiers, l’animation des espaces, l’intégration des
citoyens, etc. Ainsi, le tiers-lieu apparait comme un vecteur
de dynamisation territoriale et comme un outil susceptible
de répondre aux nombreux défis de la gouvernance
locale. C’est précisément cette transversalité :
dynamisation économique locale – réhabilitation de lieux
– cohésion sociale qui motive ce vade-mecum et qui explique
aussi pourquoi le gouvernement français en a fait
un mécanisme majeur de son action territoriale locale.
Ces espaces dédiés à la rencontre d’acteurs, au partage de
connaissances, à la créativité, à la production de biens et
services dans une perspective de valeur ajoutée collective
favorisent la mixité fonctionnelle des territoires, villes, centralités,
quartiers… et sont mis en exergue par la réorganisation
du monde du travail, attisée par la crise sanitaire, et
la hausse du coût des déplacements individuels. Les tierslieux
sont aussi générateurs de proximités, qu’elles soient
spatiales (au niveau des lieux et des territoires), relationnelles
(entre « coworkers », « makers » et autres acteurs locaux) ou
cognitives (à travers le partage de compétences) (Liefooghe,
2018). Cette dynamique résulte évidemment de l’évolution
des technologies de l’information et de la communication,
outils au service d’une innovation ouverte et collaborative.